Fuest and Pisani-Ferry Favor Financing the EU via Emissions Trading (English, French and German versions)
| Press release
The EU should receive a new source of funding in the form of revenue from the European emissions trading system (ETS), according to a proposal from Clemens Fuest, President of the ifo Institute and Speaker of the EconPol Europe research network, and Jean Pisani-Ferry, French economist and former Founding Director of the Bruegel think tank. Their joint paper was presented to the EU Economic and Financial Affairs Council (ECOFIN) in Berlin on 11 September. In it, they recommend that revenue from the ETS be used to finance the EU fund for economic recovery (Next Generation EU), which was adopted in July.
CO2 emitted by economic sectors causes damage across borders, so it would make sense to let the proceeds from emissions trading flow into the EU budget. With a single climate protection target for the whole EU, implemented through a pan-European system for trading emission allowances which should be extended to all sectors, it no longer makes sense to allocate the revenue from the sale of those allowances to individual member states. “Revenue from the ETS is suitable as EU-governed resources because of its special characteristics. At the same time, it has the potential to generate sufficiently high amounts,” the authors write. Emissions revenue will decline as the EU nears its goal of climate neutrality, but for the transitional period, the revenue could be used to pay off debt from the EU’s economic recovery fund. According to estimates, the ETS could generate between EUR 800 and 1,500 billion in revenue by 2050. The EU’s coronavirus aid package is worth EUR 750 billion, of which EUR 390 billion will be transfers and the rest will be loans; the transfers could be paid for by ETS revenue.
Up to now, the contributions of the member states to the EU budget have been based primarily on the states’ gross national income. These contributions would be reduced and partly replaced by ETS revenue. In turn, this would shift the distribution of the financial burden among member states. Countries with a lot of fossil energy, like Poland, would pay more, while others, like France, would pay considerably less. The authors propose a transitional rule that limits these redistribution effects.
The arguments for other sources to fund the EU’s own resources are less convincing, the two researchers added. For example, they feel that the international discussion on digital taxes would be better placed within the OECD reform process for corporate taxation. And from an economic point of view, the financial transaction tax is controversial. Only a minority of the member states want to introduce it, so it is not particularly suitable as a basis for resources for the EU as a whole.
Report: “Financing the EU: New Context, New Responses – A Report to the Informal Ecofin Prepared at the Request of the German Presidency,” September 2020, by Clemens Fuest and Jean Pisani-Ferry
Jean Pisani-Ferry et Clemens Fuest plaident pour un financement de l'UE via le commerce de carbone
L'UE doit étoffer ses fonds propres grâce au système européen d'échange de droits d'émission de CO2 (SCEQE). C'est ce que préconisent Jean Pisani-Ferry, économiste français et ancien directeur du centre de réflexion BRUEGEL et Clemens Fuest, Président de l’Institut ifo et porte-parole du réseau de recherche EconPol Europe. . Leur article rédigé en commun sera présenté ce vendredi à Berlin lors de la réunion du Conseil pour les affaires économiques et financières (EcoFin) de l'Union européenne. Les recettes générées par le SCEQE doivent notamment servir à financer le Fonds de relance européen (Next Generation EU), dont la création a été décidée au mois de juillet.
Les dommages causés par les secteurs émetteurs de CO2 ne s'arrêtent pas aux frontières ; il serait donc logique de laisser le produit du commerce de droits d'émission alimenter le budget de l'UE, soutiennent les deux auteurs. Si les pays de l'UE décidaient de financer un objectif commun en matière de changement climatique par le commerce de quotas d'émission étendu à tous les secteurs émetteurs et à chaque pays membre, il ne serait plus judicieux d'allouer les recettes de la vente des droits d'émission aux différents États membres. « Les recettes du SCEQE conviennent comme fonds propres de l'UE en raison de leurs caractéristiques particulières, et elles ont d'ailleurs le potentiel de générer des montants suffisamment élevés », indiquent-ils. Les recettes provenant du commerce de carbone diminueraient à mesure que l'UE se rapprocherait de l'objectif de neutralité climatique mais, pendant une période transitoire, pourraient servir à rembourser les dettes du Fonds de relance économique de l'UE.
Selon les estimations, des recettes d'un montant compris entre 800 et 1500 milliards d'euros pourraient être générées par le SCEQE d'ici 2050. L'enveloppe des aides de l'UE pour faire face à la crise du Covid-19 s'élève à 750 milliards d'euros et pourrait être financée grâce à ces revenus.
Jusqu'à présent, les contributions des États membres au budget de l'UE dépendaient principalement de leur revenu national brut. Celles-ci seraient réduites et en partie remplacées par les recettes du SCEQE, ce qui aurait pour conséquence de redistribuer les charges financières assumées par les différents États membres. Les pays consommant de grandes quantités d'énergies fossiles, comme la Pologne, paieraient plus, d'autres, comme la France, paieraient beaucoup moins. Les deux chercheurs proposent un règlement transitoire pour limiter ces effets de redistribution.
Les arguments en faveur d'autres sources de fonds propres sont moins convaincants, ajoutent-ils. Les discussions internationales sur les taxes numériques pourraient, selon eux, être menées de façon plus pertinente dans le cadre de la réforme de la fiscalité des entreprises conduite par l'OCDE. La taxe sur les transactions financières est controversée sur le plan économique. Seule une minorité d'États membres souhaite l'introduire, constatent les auteurs, de sorte qu'elle ne convient pas vraiment comme source de fonds propres pour l'UE dans son ensemble.
Article : « Financing the EU: New Context, New Responses - A report to the Informal Ecofin prepared at the request of the German presidency, September 2020 », par Jean Pisani-Ferry et Clemens Fuest.
Fuest und Pisani-Ferry für Finanzierung der EU über den Emissionshandel
Die EU soll neue Eigenmittel aus dem europaweiten CO2 -Emissionshandel (ETS) bekommen. Das wollen Clemens Fuest, Präsident des ifo Instituts und Sprecher des Forschungsnetzes EconPol Europe und Jean Pisani-Ferry, französischer Wirtschaftswissenschaftler und ehemaliger Direktor der Denkfabrik Bruegel. Ihr gemeinsam verfasstes Papier wird am Freitag in Berlin beim EU-Rat für Wirtschaft- und Finanzen (EcoFin) vorgestellt. Mit den Einnahmen soll unter anderem der im Juli beschlossene EU-Fonds für die wirtschaftliche Erholung (Next Generation EU) finanziert werden.
Die CO2-ausstoßenden Sektoren verursachen grenzüberschreitende Schäden, deshalb sei es sinnvoll, die Erlöse aus dem Emissionshandel das EU-Budget fließen zu lassen. Bei einem einheitlichen EU-weiten Klimaschutzziel, umgesetzt durch einen europaweit auf alle Sektoren ausgedehnten Handel von Emissionsrechten, sei es nicht mehr sinnvoll, die Einnahmen aus dem Verkauf der Emissionsrechte einzelnen Mitgliedstaaten zuzuordnen „Die Einnahmen aus dem ETS sind wegen ihrer besonderen Eigenschaften als EU-Eigenmittel geeignet, zum anderen haben sie das Potential, hinreichend hohe Einnahmen hervorzubringen“, schreiben die Autoren. Die Emissionseinnahmen werden sinken, wenn die EU sich dem Ziel der Klimaneutralität nähert, aber für eine Übergangszeit könnten sie zur Tilgung der Schulden aus dem EU-Fonds für die wirtschaftliche Erholung eingesetzt werden.
Schätzungen zufolge könnten bis 2050 zwischen 800 und 1500 Milliarden Euro Einnahmen aus dem ETS erzielt werden. Das Corona-Hilfspaket der EU ist 750 Milliarden Euro schwer und könnte davon bezahlt werden.
Bisher orientieren sich die Beiträge der Mitgliedsstaaten zum EU-Haushalt vorrangig am Bruttonationaleinkommen der einzelnen Staaten. Diese Beiträge würden reduziert und teilweise durch die ETS-Einnahmen ersetzt. Dadurch würde sich die Lastenverteilung unter den Mitgliedstaaten verschieben. Länder mit viel fossiler Energie wie Polen würden mehr zahlen, andere, wie Frankreich, deutlich weniger. Die Autoren schlagen eine Übergangsregel vor, die diese Umverteilungseffekte begrenzt.
Die Argumente für andere Quellen der Eigenmittel seien weniger überzeugend, fügten die beiden Forscher an. Die internationale Diskussion über Digitalsteuern sei besser im Rahmen des OECD-Reformprozesses für die Unternehmensbesteuerung aufgehoben. Die Finanztransaktionssteuer sei ökonomisch umstritten. Nur eine Minderheit der Mitgliedstaaten wolle sie einführen, so dass sie als Grundlage für Eigenmittel der EU insgesamt wenig geeignet sei.
Bericht: „Financing the EU: New Context, New Responses - A report to the Informal Ecofin prepared at the request of the German presidency, September 2020
von Clemens Fuest und Jean Pisani-Ferry